Trafic dans le dos de Soeur Gabrielle ?

Trafic dans le dos de Soeur Gabrielle ?

 

 

 

LE 4 FEVRIER 1915 DANS LE BULLETIN MEUSIEN :

 

APPEL AU DON POUR L’HOPITAL DE CLERMONT EN ARGONNE

M. Woirin, maire de Bray-sur-Seine, qui revient de Clermont-en-Argonne, dit que les blessés soignés à l’hôpital de cette ville n’ont plus ni pâtes, ni biscuits, ni pommes pour les compotes, ni confitures, ni tabac, etc.

Comme le dit M. Woirin, l’hôpital de Clermont-en-Argonne manque de tout. Seul le dévouement de Sœur Marie Rosnet, en religion Sœur Gabrielle, supérieure, et de ses compagnes, y subsiste.

Il faut surtout à ces malades et à ces blessés l’alimentation nécessaire, les médicaments de toutes sortes indispensables pour les nourrir et les soigner.

Or, la ville de Clermont-en-Argonne ayant été détruite au commencement de septembre, depuis cette époque l’hôpital est dépourvu de tout, le peu d’approvisionnement qui existait a été pris par les Allemands.

Combien de nous avons au moins un des nôtres dans l’Argonne ! Songeons donc à venir en aide à tous ces chers et braves enfants en leur procurant au moins ce dont ils ont le plus besoin.

Tous dons en argent et en nature seront reçus aux Magasins « Aux classes Laborieuses », 46 et 48, boulevard de Strasbourg, à Paris, d’où M. Mathieu Emile, membre de la Commission administrative de l’hôpital de Clermont-en-Argonne, se chargera de les faire parvenir à destination.

LE 9 FEVRIER 1915 DANS LE PETIT PARISIEN :

 

POUR LES BLESSES EN TRAITEMENT A L’HOPITAL DE CLERMONT EN ARGONNE

Après une visite qu’il avait faite, le mois dernier, à l’hôpital de Clermont-en-Argonne, où son fils blessé était en traitement, M. Warrin, maire de Bray-sur-Seine, nous écrivait que les soldats soignés dans cet, établissement manquaient de beaucoup de choses, les Allemands ayant saccagé la ville.
Depuis longtemps, il n’y avait plus, à Clermont, ni pâtes alimentaires, ni conserves, ni pommes pour les compotes chères aux convalescents, ni tabac.

Il en est encore de même aujourd’hui. Aussi la directrice de l’hôpital, Sœur Rosnet, serait-elle reconnaissante aux personnes qui voudraient bien l’aider à procurer des douceurs à ses chers petits soldats. On peut soit lui envoyer directement les colis, soit adresser les dons en argent et en nature, à M. Mathieu, membre de la commission administrative de l’hôpital, 46 et 48, boulevard de Strasbourg, à Paris.

 

MAIS 1 MOIS PLUS TARD DANS LE BULLETIN MEUSIEN DU 11 MARS 1915 :

 

M. Jacquemet, nommé administrateur de Clermont à la suite du départ de l’ancien maire, nous adresse quelques renseignements sur cette ville et la mise au point de ceux par lesquels on a cherché à surprendre notre bonne foi.

Disons d’abord que les Classes laborieuses n’ont rien à faire avec le ravitaillement de Clermont.

L’alimentation est assurée dans cette commune par l’armée, avec qui l’on fait la popote, l’intendance nous abandonnant chaque semaine 1200 pains, grâce encore au ravitaillement en épicerie, assuré régulièrement le dimanche par M. le Sous-préfet de Verdun. Il manque encore quelques couvertures, chaussures, jupons et vestons chauds.

Le service de l’hôpital est assuré avec un égal désintéressement par le docteur, la supérieure et les sœurs. L’intendance ravitaille chaque jour l’hôpital, en médicaments et en rations pour les malades, rien ne laisse à désirer, le dispensaire est pourvu amplement en instruments, pansements et remèdes.

Voila qui va remettre les choses au point et montrer que la vie et l’activité reprennent à Clermont.

 

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