Abbé DUTHOIT : Lettre et message du Docteur P.H. MILLAS

Lettres du Docteur P.H. MILLAS

 

LETTRES DU DOCTEUR  P.H. MILLAS

Médecin aide-major de 1ère classe

CONCERNANT L’ETAT DE SANTE DE L’ABBE DUTHOIT,

AUMONIER DE SON AMBULANCE

 

 

12 mars 1916.

 

Monsieur le Supérieur Général,

 

M. l’abbé Duthoit, qui est aumônier à mon ambulance, est assez sérieusement souffrant, depuis quelques jours d’une congestion pulmonaire.

A son âge une pareille affection est toujours grave. Nous le soignons avec toute la sollicitude possible, et je serais heureux que sa robuste constitution lui permît de surmonter la forte secousse actuelle et de se remettre.

Mme la Supérieure de Clermont vient chaque jour lui rendre visite, et je lui ai fait savoir, aujourd’hui même, que je me proposais de vous prévenir de la maladie de notre cher aumônier.

Nous avons tous pour lui une vive affection et un profond respect, et nous serions heureux, qu’avec l’aide de Dieu, une notable amélioration survint dans son état.

Je me permettrai de vous tenir au courant de la situation et j’aurais une bien vive satisfaction de pouvoir vous dire que toute crainte a disparu.

Veuillez agréer, Monsieur le Supérieur général, l’assurance de mon profond respect.

  

Dr P. H. MILLAS

Médecin aide-major de 1ère classe

 

Source : Annales de la Congrégation de la Mission – Volume 81 – 1916

 

 

Le 14 mars 1916, le docteur Millas annonçait en ces termes, la mort de M. Duthoit :

 

Notre bon aumônier s’est éteint la nuit dernière tout doucement avec cette tranquillité sereine qui est le fort des consciences pures.

Tous les officiers de l’ambulance, tous les blessés auxquels chaque jour il venait porter le réconfort de sa parole, le regrettent vivement, et personnellement ayant pour lui une grande vénération et une affectueuse sympathie, je ressens plus vivement sa perte. II aimait son pays, et dans les jours de tristesse que nous avons passés, il gardait toujours cette confiance en l’avenir que jamais n’avait effleurée le doute. Jusqu’a ses derniers moments, il me demandait si on n’avait pas de nouvelles, s’intéressant jusqu’à la fin au sort de son pays si terriblement éprouvé.

 

Dr P. H. MILLAS

 

Source : Annales de la Congrégation de la Mission – Volume 81 – 1916

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