Les combats de l'Argonne en 14-18

IV° ARMÉE.
     ——                                                                                                                       Châlons-sur-Marne, le 13 novembre 1914
ETAT MAJOR
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3° BUREAU
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    2940
           

Note pour le 2° corps d’armée

II résulte de divers rapports que la 1ère ligue de défense est tout à fait insuffisante comme organisation, tant dans le bois de la Grurie que dans l’Argonne et au nord du Four de Paris.

Dans les tranchées, les hommes ne sont pas protégés; pas de profondeur, pas d’abris, pas de communications.

II semble bien que la partie la plus défectueuse de la ligne soit celle qui s’étend sur le flanc est du vallon du Mortier, qui aboutit au Four de Paris. Là n’existeraient que des éléments de tranchées très courts, plutôt des trous, à peine reliés entre eux par des communications.

En somme, la première ligne est à la merci d’un coup de main, il est de toute nécessité de la renforcer partout et immédiatement, ce travail est à prescrire d’urgence et son exécution devra être contrôlée.

D’autre part, le front Servon-176, qui est bien aménagé et présente un développe­ment suffisant de tranchées pour tireurs debout ne paraît pas avoir actuellement une garnison correspondant à son étendue. Cependant, toutes précautions doivent être prises sur cette partie du front, comme sur les autres.

Les commandants de secteurs ne devront pas perdre de vue que l’intégralité de notre front dépendra en grande partie de l’exécution de ces mesures.

P. 0. : Le chef d’état-major d’armée,

                                                                                  NUDANT

Source : Les Armées Françaises dans la Grande Guerre